Ce document est un condensé de la presse nationale et internationale, il ne reflète en aucun cas le point de vue du Centre Carter. La sélection d’articles présentée n’a pas vocation à être exhaustive.
SOMMAIRE
- Goma : le Maire interdit la marche contre de la force de l’EAC prévue ce mercredi
- Attentat de Kasindi : le Pape Francois exprime sa compassion aux familles éprouvées
- Societe civile / Kasindi : Nouvel Elan exige d’une enquête pour déterminer les responsabilités
- RDC-autonomisation des femmes : deux bilans d’exécution des projets attendus en 2023
- Le nombre de meurtres de journalistes a augmenté de 50%, dénonce l’UNESCO
- Félix Tshisekedi à Davos : « le problème de l’insécurité aujourd’hui dans la région des grands lacs s’appelle le Rwanda »
- Identification et enrôlement : Sama Lukonde rappelle que la campagne électorale n’a pas encore débuté et recommande à privilégier le message de cohésion nationale, de patriotisme
- RDC : le FBI et les services de sécurité congolais inquiets du financement depuis les USA du groupe armé « Twigwaneho »
- Ituri : 16 morts à la suite des attaques de la CODECO en trois jours à Djupalang’u
- Tanganyika : une manifestation des jeunes contre l’insécurité dispersée par la police à Kalemie
- DROITS HUMAINS
Goma : le Maire interdit la marche contre de la force de l’EAC prévue ce mercredi
Le maire de la ville de Goma, colonel François Kabeya a interdit la marche du collectif des Mouvements Citoyens et autres groupes de pression du Nord-Kivu contre l’avènement des troupes sud-soudanaise et la force de la Communauté Est Africaine (EAC), programmée pour le mercredi 18 janvier 2021. L’autorité urbaine a notifié aux initiateurs de cette activité qu’au regard des instructions des pouvoirs publics en cette période de l’Etat de siège, il ne pourra autoriser leur manifestation sur l’ensemble de la ville. « En cette période de l’Etat de siège, toutes les manifestations publiques sont interdites. Ainsi donc, cette activité n’est pas autorisée pour ne pas jouer le jeu de l’ennemi. Par contre, il est impérieux de faire confiance aux actions de nos forces armées engagées aux fronts en fournissant les informations à temps réel », lit-on dans un communiqué officiel parvenu à POLITICO.CD ce mardi 17 janvier.
Attentat de Kasindi : le Pape Francois exprime sa compassion aux familles éprouvées
Le Pape François a exprimé, mardi 17 janvier, sa compassion et sa proximité aux familles des victimes de l’attentat à la bombe survenu dans une église pentecôtiste de Kasindi, territoire de Beni (Nord-Kivu). Le Souverain pontife l’a exprimé dans le télégramme que le secrétaire d’Etat de la Sainteté, cardinal Pietro Parolin a envoyé au président de l’ECC, André Bokundoa. Dans cette correspondance, il a indiqué que le Pape a appris avec tristesse ce drame ayant couté la vie à une dizaine de personnes dans ce coin de la RDC. « Le Saint-Père confie les défunts et les blessés à la miséricorde de Dieu. Il implore le Christ, Seigneur de la vie, afin que les personnes affligées trouvent consolation et confiance en Dieu, invoquant sur elles le don de la paix », a écrit le secrétaire d’Etat du Vatican. Le pape François exprime cette compassion à deux semaines de son arrivée à Kinshasa (RDC).
Attentat de Kasindi : Nouvel Elan exige d’une enquête pour déterminer les responsabilités
Le parti politique Nouvel Elan a exigé, mardi 17 janvier, l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités de l’attentat à la bombe survenu dans l’Eglise CEPAC de Kasindi, territoire de Beni (Nord-Kivu). Son porte-parole, Albert Mukulubundu l’a dit dans une déclaration faite à Radio Okapi : « Nouvel Elan exige une enquête afin de déterminer les responsabilités des uns et des autres dans ce énième drame survenu à Kasindi et réitère son souhait de mettre fin à la présence des armées étrangères et de l’Etat de siège ». Il a également réitéré le souhait de ce parti de l’opposition de voir toutes les armées étrangères (NDLR : force de l’EAC) quitter la RDC et laisser l’armée congolaise prendre en mains la sécurité du pays. Le parti cher à l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito a en outre présenté ses condoléances à l’église CEPAC et aux familles des victimes de cet attentat à la bombe.
- DROITS DES FEMMES
RDC-autonomisation des femmes : deux bilans d’exécution des projets attendus en 2023
En dehors des enjeux politiques, l’année 2023 va également marquer la fin de l’exécution de certains projets de grande envergure, en lien avec les droits des femmes et des filles. Le pays aura notamment à faire une évaluation de la campagne Tolérance zéro immédiate avec une portée régionale et le programme Justice, Autonomisation et Dignité (JAD) couvrant cinq provinces. En juin 2021, la RDC a réalisé l’un des plus importants engagements pris au niveau régional, dans le cadre de l’élimination des violences à l’égard des femmes. La Campagne Tolérance Zéro immédiate contre les crimes des violences sexuelles et basées sur le genre est la 7è décision contenue dans la déclaration des Chefs d’Etat et des Gouvernements des États Membres de la CIRGL faite à l’issue du quatrième sommet ordinaire qui a eu lieu en 2011.
Bilan de mise en œuvre du projet JAD : L’autre inventaire attendu en République Démocratique du Congo concerne la mise en œuvre du programme conjoint « Lutte contre les Violences Basées sur le Genre : Justice, Autonomisation et Dignité des Femmes et des Filles », en sigle JAD. Le JAD s’étale sur 5 ans (avril 2018 à mars 2023) et couvre 5 provinces de la RDC (Kinshasa, Kasaï-Central, Ituri, les Nord et Sud Kivu). Il est financé à environ 14 millions de dollars américains. Les partenaires au projet sont le BCNUDH, le PNUD, l’UNFPA, et le Ministère national du Genre, famille et enfants de la RDC. L’objectif global du programme conjoint est de contribuer à la réduction des Violences Basées sur le Genre à travers l’adoption d’attitudes et de normes socioculturelles respectant l’égalité des sexes, l’amélioration de la prise en charge holistique des survivant(e)s et le renforcement de la coordination au niveau national dans une perspective d’appropriation nationale.
Le nombre de meurtres de journalistes a augmenté de 50%, dénonce l’UNESCO
Quatre-vingt-six journalistes ont été tués dans le monde en 2022, un bilan en hausse de 50% par rapport à l’année précédente, selon de nouvelles données de l’UNESCO, qui souligne les dangers que continuent de courir les journalistes dans l’exercice de leur profession, particulièrement en dehors des zones de guerre. L’augmentation du nombre de meurtres durant l’année 2022 marque un renversement de la tendance positive observée ces dernières années pour la sécurité des journalistes : de 99 meurtres commis en 2018, le bilan était tombé à une moyenne de 58 meurtres par an de 2019 à 2021, selon l’Observatoire de l’UNESCO des journalistes tués. « Ces chiffres rappellent qu’à travers le monde, l’État de droit continue de se fissurer, et témoignent de l’incapacité des États à remplir leurs obligations en matière de protection des journalistes, de prévention et de poursuite des crimes à leur encontre », déclare l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) dans un communiqué de presse.
Si toutes les régions ont été touchées, les données de l’Observatoire de l’UNESCO désignent l’Amérique latine et les Caraïbes comme les régions les plus dangereuses pour les journalistes en 2022, avec 44 meurtres, soit plus de la moitié du total mondial. 16 crimes de ce type ont été commis dans la région Asie-Pacifique, tandis que 11 journalistes ont été tués en Europe de l’Est. Les pays les plus meurtriers ont été le Mexique, l’Ukraine et Haïti avec respectivement 19, 10 et 9 meurtres.
- SITUATION POLITIQUE
Félix Tshisekedi participe au Forum économique mondial (Forum de Davos). Il est intervenu mardi 17 janvier. Il a participé au Panel relatif aux « infrastructures pour une économie de l’énergie propre ». En marge de ces échanges, il a répondu aux questions de l’assistance dont celle d’une ressortissante rwandaise qui lui demandait de s’impliquer davantage pour la paix dans la région des grands lacs et d’accepter de se faire aider. « Il y a eu au mois de novembre une discussion qui a abouti à une définition d’une feuille de route pour sortir de cette crise. La réunion a eu lieu à Luanda en présence surtout de la RDC et du Rwanda. Il a été convenu une feuille de route qui a décrété le cessez-le-feu et un retrait immédiat du M23 soutenu par le Rwanda le 25 novembre pour le début du retrait. Le 15 janvier on devrait constater l’achèvement de ce processus. Figurez-vous que le M23 est toujours dans certaines localités prises à la RDC », a répondu Félix Tshisekedi.
L’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs lancée samedi 24 décembre dernier se poursuit dans la première aire opérationnelle conformément au calendrier de la Commission Électorale Nationale Indépendante. Intervenant lors de la 82e réunion du conseil des ministres, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge a rappelé à la classe politique que le processus actuel n’est pas synonyme de la campagne électorale. Pour le numéro Un de l’exécutif central, les acteurs politiques et sociaux, les membres des institutions doivent plutôt privilégier le message de cohésion nationale” Le premier ministre, chef du gouvernement a enfin rappelé que le moment de la campagne n’est pas encore arrivé et que les différents acteurs tant de la société civile, des partis politiques et des institutions devraient privilégier le message de cohésion nationale, de patriotisme et d’appropriation du processus électoral ” rapporte le compte rendu de la réunion fait par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya vendredi 13 janvier 2023
La montée en puissance de la milice communautaire « d’autodéfense » Banyamulenge, Twigwaneho (« défions-nous » à Kinyamulenge), à l’Est de la RDC intrigue et inquiète les services de sécurité congolais et le FBI. Les services de sécurité de ces deux pays soupçonnent cette milice d’être financée depuis les États-Unis d’Amérique indique le site d’informations « Africa intelligence ». Selon les informations d’Africa Intelligence, Michel Rukunda ( dit Makanika), chef des Twigwaneho, retranché dans les hauts plateaux surplombant le lac Tanganyika, a surpris les services de sécurité par son sens tactique face à l’armée congolaise, au Maï Maï et aux rebelles Burundais de Red Tabara. « Selon Kinshasa et Washington, l’aide humanitaire de la MPA s’est accompagnée, depuis 2019, d’un appui financier secret qui aurait permis à Makanika de réorganiser le contingent Twigwaneho, l’équiper et le doter d’un véritable état-major militaire. Ce que conteste la MPA », renchéri Africa intelligence. Cette organisation Banyamulenge percevrait environ 40000$ par mois comme contribution de ses adhérents. A cette somme colossale s’ajoute les fonds collectés par un réseau des mutualités Banyamulenge en RDC, en Afrique et dans le monde.
- SECURITE
Ituri : 16 morts à la suite des attaques de la CODECO en trois jours à Djupalang’u
Seize personnes ont trouvé la mort en trois jours à la suite des incursions de la CODECO, au village Djupalang’u, territoire de Mahagi (Ituri). Les derniers cas remontent au lundi dernier, où cinq personnes sont mortes et trois autres blessées par balles. Selon des sources locales, les victimes dont deux femmes et deux enfants tuées par arme blanche ont été attaquées pendant qu’elles étaient dans les champs à la quête des vivres. Presque toute la population de cette localité a fui vers les villages voisins : Terutoro, Ngote et Zengo pour leur sécurité, indique des sources concordantes.Le coordonnateur de la société civile des avocats de Mahagi, Patrice Ufoyuru, a déploré la recrudescence de l’insécurité dans cette contrée
Tanganyika : une manifestation des jeunes contre l’insécurité dispersée par la police à Kalemie
Le conseil urbain de la jeunesse de Kalemie a organisé ce mardi 17 janvier une marche pour dénoncer la recrudescence de la criminalité dans la ville de Kalemie (Tanganyika). La police a empêché cette manifestation, qui d’après elle, n’était pas autorisée. Elle a usé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Le président du mouvement citoyen, « Parlement Debout sans tabou » a été arrêté. Des dizaines de manifestants se sont réunis ce mardi matin à la place Kisebwe. La police les a dissuadés car, selon elle, la manifestation n’avait pas été autorisée. Mais les jeunes se sont obstinés. La police a alors usé des gaz lacrymogènes pour les disperser. Dans cette confusion, elle a arrêté le président du mouvement citoyen « Parlement Debout sans tabou », Nathan Mugisho. Quelques minutes après, les manifestants se sont réorganisés et ont pris la direction de l’assemblée provinciale du Tanganyika en scandant des chansons. A mi-chemin, la police leur a barré la route et finalement les manifestants ont rebroussé chemin en direction de la place Kisebwe.