Sud-Kivu: Des organisations de défense des droits des femmes demandent la représentativité des femmes dans les instances de prise de décision

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Des femmes animatrices des organisations de défense des droits de la femme, de l’académie des femmes, des mouvements sociaux et membres du cadre de concertation des sociétés civiles de différents territoires du sud Kivu, s’indignent contre la sous représentativité des femmes de la femme dans les instances de prise de décision. Elles l’ont dit lors d’une conférence de presse qu’elles ont organisé ce 29/04/2023 à Bukavu, Province du Sud Kivu en République démocratique du Congo.

Ces organisations font savoir que la participation de la femme a la gestion de la chose publique est prôné par les instruments juridiques tant nationaux qu’internationaux qui sont malheureusement bafoués par certaines autorités. Pour elles, l’accès aux postes de décisions électifs n’est possible que par voie des élections ou par nomination dans un système politique supposé démocratique.

« La femme demeure victime des stéréotypes, marginalisation, sous-estimation entretenue par les présentateurs culturelles, économique et sociales qui limitent ses chances d’accéder aux choses postes par voie des élections à tous les niveaux. Les élections locales dans les échéances électorales en cours de préparation constituent une opportunité pouvant intégrer plusieurs femmes et jeunes filles dans la gestion de la chose publique, à l’égard de ses cout et superficie de la circonscription électorale mais celles-ci restent une théorie constitutionnelle durant 3 mandats précédents… », ont dit ces femmes.

Pour elles, les femmes craignent les effets néfastes de la théorisation constitutionnelle des élections locales, gage de la participation équitable des femmes à la gestion de la chose publique. Elles font savoir que la sous représentativité de la femme dans les instances de prise de décisions persiste au mépris des efforts consentis durant plus d’une décennie et le niveau de déséquilibre qu’engendre cette nomination par l’ordonnance présidentielle a fort impact d’affecter négativement les efforts et résultats de la lutte menée par rapport à la promotion des droits de la femme en milieux ruraux.

« Le caractère non inclusif de l’ordonnance présidentielle du 18 Janvier 2023 excluant 4 femmes administratrices ajointes des territoires de Fizi, Idjwi, Uvira et Walungu nommées par l’ancienne ordonnance présidentielle et qui disposaient bel et bien chacune déjà un numéro matricule avec expérience avérée dans l’administration publique et au point d’assumer par certaines d’entre elles les fonctions d’intérim de leur titulaire pendant plus d’une année, nécessiterait un correctif. Les valeurs constitutionnelle, démocratiques et citoyenne surtout en matière de nomination devraient être préservées davantage au profit de la promotion du genre et la parité homme femme… » insiste notre source.

Eu égard à ce qui précèdent, ces femmes demandent aux autorités compétentes ce qui suit:

  • De porter a l’intention de vos hiérarchies respectives au niveau national notre cris de détresse en faveur de la proposition des noms de femmes, membres de formations politiques respectives a la nomination aux postes de prise de décision notamment dans la territoriale en réhabilitant les quatre femmes administratrices tout en promouvant deux entre elles au poste de titulaire car il demeure très surprenant d’enrayer systématiquement la personne de la femme sur la liste des animateurs de la territoriale comme si les portes des écoles sont fermées pour les femmes de la Province du Sud-Kivu,
  • De prendre en considération les termes du présent mémorandum afin de rétablir l’équilibre sociopolitique et économique relatif au genre dans la gestion de la chose publique en l’occurrence dans les territoires étant donnée la pertinence, l’urgence, l’évidence de l’existence et de la disponibilité de femmes compétentes, expérimentées, actives dans la dynamique sociopolitique et vouées à rendre des services publics digne de foi a tous les niveaux ;
  • D’inscrire sur les listes rectorales de 50% des femmes conforment aux dispositions de l’alinéa 3 de l’article 13 de la loi électorale tel que modifié par la loi numéro 22/029 du 29 Juin 2022 ;
  • De tenir compte du genre (les femmes, jeunes, les personnes en situation d’handicap,) dans les nominations aussi bien au sein de vos formations politiques que dans les propositions aux nominations au sein des institutions politiques, administratives et dans les établissements publics et si possible instaurer un système de quotas.

Source: mamaradio.info  

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