Ce document est un condensé de la presse nationale et internationale, il ne reflète en aucun cas le point de vue du Centre Carter. La sélection d’articles présentée n’a pas vocation à être exhaustive.
SOMMAIRE
- « Le vote du projet de loi portant prévention de la traite des personnes marque une grande avancée sur le respect des droits de l’homme » (F. Puela)
- En RDC, une paix durable exige un règlement politique des causes profondes du conflit, plaide l’ONU
- Pape Francois : « Je déplore vivement l’agression inacceptable à Maboya où des personnes sans défense ont été tuées »
- Bandundu : UNFPA et OCHA luttent contre l’exploitation et les abus sexuels par des travailleurs humanitaires
- Octobre Rose à la Ceni : Les femmes et les hommes mobilisés contre le cancer de sein
- RDC : Félix Tshisekedi attendu ce jeudi à Mbuji-mayi
- A l’ONU, la RDC exige le retrait des troupes rwandaises de Bunagana
- Affrontement FARDC-M23 : le président de l’Assemblée nationale appelle à l’unité nationale pour ”bouter l’ennemi dehors”
- Kinshasa : poursuite du procès sur l’assassinat de l’ambassadeur italien
- RDC : des sénateurs victimes d’une cyber-attaque
- RDC-Rutshuru : les combats s’intensifient entre FARDC et M23 près de la RN2
- RDC : la France a appelé une nouvelle fois au retrait du M23 de toutes les localités occupées
- DROITS HUMAINS
L’Assemblée nationale a voté mercredi, à l’unanimité, le projet de loi modifiant et complétant le décret du 30 janvier 1940 portant code pénal en matière de la prévention et de la protection de la traite des personnes. Ce texte a été présenté et défendu par le ministre des Droits humains, Fabrice Puela . Sur 293 députés présents dans la salle des Congrès, 293 ont voté oui, aucun non et aucune abstention. Il consacre le caractère de la personne humaine, impose, sur pied de l’article 16, à l’État l’obligation de respecter et de protéger la personne humaine. Il proscrit l’esclavage et les pratiques analogues ainsi que le traitement cruel, inhumain ou dégradant ; de même que le travail forcé. Pour le ministre des Droits humains, ce vote marque une grande avancée sur le respect des droits de l’homme en République démocratique du Congo.
En RDC, une paix durable exige un règlement politique des causes profondes du conflit, plaide l’ONU
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la situation dans la région des Grands Lacs d’Afrique, mercredi, l’Envoyé spécial de l’ONU pour cette région s’est inquiété de la persistance des activités des groupes armés à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), mais il a salué les multiples efforts de coopération entre les Etats de la région pour résoudre ce conflit. Huang Xia a expliqué aux membres du Conseil que, sept mois après sa dernière intervention devant eux, la région est toujours confrontée à l’instabilité, due à l’activisme des groupes armés, qui « constitue un de ses plus grands défis ». En témoigne la résurgence du Mouvement du 23 mars (M23), un groupe armé opérant dans la province du Nord-Kivu, qui s’est emparé en juin de la ville de Bunagana, à la frontière de l’Ouganda, et dont les offensives viennent de causer de nouvelles victimes et le déplacement de milliers de civils dans le territoire de Rutshuru.
Les groupes armés alimentent l’insécurité : La persistance des activités des Forces démocratiques alliées (ADF), des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), de la Résistance pour un Etat de droit (RED Tabara) et du M23, alimente l’insécurité dans l’Est de la République démocratique du Congo mais ravive également la méfiance et les tensions entre les pays de la région, en particulier entre la RDC et le Rwanda, a-t-il ajouté, déplorant que cet activisme mette en péril les acquis de ces dernières années en matière de coopération bilatérale et régionale qu’appelle de ses vœux l’Accord-cadre d’Addis Abeba.
Le Pape François a dénoncé, mercredi 26 octobre, l’incursion armée des ADF à Maboya, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu), dans la nuit de mercredi à jeudi 20 octobre. Au cours de l’audience générale du mercredi à la place Saint-Pierre à Vatican (Rome), le souverain pontife a condamné cette attaque qui a couté la vie à 7 civils dont une religieuse, médecin au centre de santé de Maboya, rapporte Vatican News. Le Saint-Père a prié pour les sept personnes tuées, dont la religieuse médecin, la sœur Marie Sylvie Kavuke Vakatsuraki, membre de la congrégation des Petites sœurs de la présentation de Notre Dame au Temple, de Beni-Butembo, dont le corps a été retrouvé calciné au centre de santé de Maboya. « Je déplore vivement l’agression inacceptable qui s’est déroulée ces derniers jours à Maboya, dans la province du Nord-Kivu, où des personnes sans défense ont été tuées, dont une religieuse travaillant dans le domaine de la santé », a déclaré le Pape FrançoisIl a notamment prié pour cette région de l’est de la RDC, ensanglantée par l’insécurité.
- DROITS DES FEMMES
Le Fonds des Nations Unies pour la population, (UNFPA) en collaboration avec le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) ont formé trente personnes à Bandundu (Kwilu) sur les moyens de prévention et de lutte contre l’exploitation et les abus sexuels commis par des travailleurs humanitaires. Du 25 au 26 octobre 2022, les acteurs des ONG nationales et internationales, de l’administration publique, les prestataires de la santé et des membres de la police ont pris part à cette formation.A travers ces personnes formées, UNFPA et OCHA veulent créer un réseau des formateurs et formatrices pour lutter contre l’exploitation et les abus sexuels des travailleurs humanitaires. « L’objectif de cet atelier, c’est dans le cadre de la réponse, c’est de préparer la réponse par rapport à ce que doit être le comportement des acteurs humanitaires qui viennent. Nous voulons outiller pour avoir une base qui va continuer à faire ce travail ici à Bandundu », a expliqué le coordonnateur régional chargé de la prévention contre l’exploitation et les abus sexuels à UNFPA, Me Bertrand Kabembela.
Octobre Rose à la Ceni : Les femmes et les hommes mobilisés contre le cancer de sein
Une grande journée de sensibilisation contre le cancer de sein, ce mercredi 26 Octobre 2022, à Kinshasa, a été organisée par la CENI, à l’intention des femmes et des hommes, sous le thème, « Pour des soins plus justes. Tous mobilisés contre le cancer de sein pour une prise en charge équitable ». Le Secrétaire Exécutif National de la Ceni, Thotho Mabiku a marqué d’entrée de jeu, qu’« il était utile de sensibiliser les femmes, aussi les hommes, agents de la CENI sur ce cancer de sein qui décime la population. Car, il est préférable de prévenir que de guérir, les femmes, pendant ce temps des opérations électorales, étant le fer de lance pour la Centrale électorale ».De son côté, Joséphine Ngalula, Membre de la Plénière, en sa qualité de chargée de l’inclusion, a félicité le Secrétaire Exécutif National pour cette belle initiative avant d’inviter les femmes au dépistage volontaire, pour mieux prévenir la maladie : « Je félicite le Secrétaire Exécutif National, pour avoir organisé, pour la toute première fois, Octobre Rose à la CENI. Le cancer de sein est un mal qui a une dimension de genre, dans le sens qu’il touche l’homme et la femme, et dérange la vie familiale. C’est ainsi que j’invite toute femme à se faire dépister avant pour éviter que le cancer vous arrache la vie ».
- SITUATION POLITIQUE
RDC : Félix Tshisekedi attendu ce jeudi à Mbuji-mayi
Le Président de la République, Félix Tshisekedi est attendu ce jeudi 27 octobre à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasai Oriental, rapporte la cellule de communication de la Présidence. Le Chef de l’Etat congolais s’y rend pour clôturer clôturer la 8ème édition du forum Makutano « infiniment territoires » organisée par Nicole Sulu. D’après la même source, le Président de la République effectuera une visite d’inspection des différents chantiers. En effet, présentée comme la capitale du diamant, Mbuji-mayi etait, il y’a peu, une ville menacée de disparition du fait des nombreuses têtes d’érosion et de la déliquescence de sa voirie urbaine, une situation qui contrariait avec sa renommée internationale. « Grâce à la volonté politique du président de la république, Mbuji -Mayi est aujourd’hui un grand chantier dont les premiers résultats sont spectaculaires », ajoute la cellule de communication de la présidence.
A l’ONU, la RDC exige le retrait des troupes rwandaises de Bunagana
Le représentant permanent de la RDC au Conseil de sécurité de l’ONU, Georges Nzongola Ntalaja, a fustigé l’occupation de Bunagana par le Rwanda sous couvert de rébellion du M23 depuis plus de quatre mois. Il l’a affirmé mercredi 26 octobre au cours d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut dans l’Est de la RDC. Il a aussi rejeté les allégations du Rwanda, qui accuse la RDC de collaborer avec les FDLR. Dans ses recommandations, Georges Nzongola Ntalaja a demandé notamment au Conseil de sécurité d’exiger un retrait sans conditions des troupes rwandaises et du M23 de Bunagana et d’autres partie du territoire de Rutshuru et de condamner fermement le Rwanda par une résolution
Face à la reprise des affrontements entre les FARDC et le M23 à Rutshuru (Nord-Kivu), le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso a appelé, mardi 25 octobre, à l’unité nationale pour ”bouter l’ennemi dehors’’. Dans son allocution d’ouverture de la plénière de mardi, Christophe Mboso a condamné une fois de plus l’agression rwandaise et a félicité le chef de l’Etat pour ses efforts diplomatiques face à cette crise.
Il a salué aussi les récentes nominations au sein des FARDC et invite la population et tous les acteurs de la vie publique de la RDC à « transformer la souffrance et les larmes des congolais par le courage d’affronter l’ennemi jusqu’à son dernier retranchement ». Pour Christophe Mboso, la souffrance des populations victimes des affres de la guerre ne peut laisser indifférents les acteurs de la paix. « La tragédie qui s’opère à ciel ouvert à l’Est de notre pays, le sang qui coule et le pillage systématique de ressources naturelles, ont largement secoué notre pays et ralenti son développement. Ces affres de guerre injustement imposées à notre peuple ne peuvent laisser indifférente aucune âme éprise de paix », a-t-il déclaré.
Kinshasa : poursuite du procès sur l’assassinat de l’ambassadeur italien
Les avocats des prévenus au procès d’assassinat de l’ambassadeur italien, Luca Atanasio ont été déboutés à l’audience publique de mercredi 26 octobre par le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, à la prison militaire de Ndolo. Le tribunal militaire a rejeté la requête de liberté provisoire soumise par ces avocats. Il n’a pas accordé de liberté provisoire aux prévenus, par peur de fuite en l’absence de résidence fixe à Kinshasa. En outre, le Tribunal s’est déclaré compétent à connaître cette cause, parce que, dit-il, les présumés assassins détenaient illégalement des armes et munitions de guerre.C’est l’essentiel du jugement avant-dire droit rendu en rapport avec les exceptions soulevées précédemment par la partie prévenue.
« Ce n’est qu’une bataille, on n’a pas encore perdu la guerre. C’est bien qu’on ait commencé, l’instruction en fond. C’est là où les vérités vont éclater parce que déjà, on a posé la question sur les objets saisis, on n’a pas d’arme. Il y a le téléphone de celui qui a comparu, qui n’est pas là. Le ministère public a semblé minimiser un peu le fait qu’on n’ait pas trouver le téléphone », a déclaré l’avocat de la défense, Me Peter Ngomo.
RDC : des sénateurs victimes d’une cyber-attaque
Une cyberattaque a visé toutes les adresses mails des sénateurs.
L’alerte a été sonnée mercredi par le président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo.
« Je dénonce une tentative de piratage de mon compte. Je sollicite le discernement dans le traitement des messages envoyés », a-t-il tweeté. Je dénonce une tentative de piratage de mon compte. Je sollicite le discernement dans le traitement des messages envoyés.
Professeur Modeste BAHATI LUKWEBO
— Modeste Bahati Lukwebo (@PLukwebo) October 26, 2022
Pour Éloge Mwandwe, membre de la direction de communication du Sénat contacté par Top Congo, « il s’agit d’une attaque qui touche directement l’hébergeur ».
« Il n’y a pas encore des pistes pour identifier les inciviques hauteur de ce piratage », a-t-il indiqué rassurant que les enquêtes sont en cours.
- SECURITE
RDC-Rutshuru : les combats s’intensifient entre FARDC et M23 près de la RN2
Les combats entre les FARDC et le M23 se sont intensifiés ce jeudi 27 octobre dans la localité de Chumirwa, à 4 km de la RN2, près de Ntamugenga dans le territoire de Rutshuru. D’autres affrontements sont signalés du côté de Kibunge, sur des collines surplombant Kalengera. Des sources locales affirment que les rebelles du M23 ont tenté de progresser et ainsi élargir leur champ d’action mais se sont heurtés à la garnison des FARDC. Des détonations d’armes lourdes et légères se font entendre dans la région, provoquant ainsi le déplacement massif des populations. Nombreux habitants des agglomérations de Kako et Rubare prennent la direction de Rutshuru centre et Kiwanja. « Les affrontements ont lieu dans des collines surplombant Kalengera. Je viens de Kako. Il y a beaucoup de militaires FARDC à Kako et même à Rubare. Les rebelles ont attaqué vers Kibunge, au-dessus de Kalengera. Ils sont dans des champs vers le chantier de Berky. Kako vient de se vider de ses habitants. Les rebelles ont même envoyé des tracts dans la cité pour dire qu’ils vont décapiter tout enfant garçon âgé de 10 ans et plus parce que pour eux, c’est supposé qu’ils soient des Mai-Mai. »
RDC: la France a appelé une nouvelle fois au retrait du M23 de toutes les localités occupées
Nathalie Broadhurst, Représentante permanente adjointe de la France auprès des Nations unies, a souhaité mercredi devant le conseil de sécurité des Nations unies que les initiatives de paix pour la région produisent des résultats concrets. Dans son discours, elle a plaidé pour que le dialogue soit maintenu entre les États de la région. Le tout pour que, a t-elle ajouté, que les engagements pris produisent des résultats concrets. Nathalie Broadhurst évoquait notamment la feuille de route de Luanda et particulièrement la réunion organisée, en septembre, à New York sous l’égide du Président de la République française. Elle a ainsi appelé une nouvelle fois au retrait du M23 de toutes les localités occupées et à la coopération pour mettre un terme à l’action des groupes armés, y compris des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Elle a aussi insisté pour que les consultations intra-congolaises se poursuivent. A noter que Kinshasa qui traite le M23 comme un groupe terroriste ne souhaite pas dialogue directement avec ce mouvement.