Les organisations de défense des droits des femmes (ODDF), partenaires du Centre carter dans le cadre du projet programme « Voix et Leadership des Femmes (VLF) », financé par Affaires mondiales Canada, ont noté avec satisfaction les avancées significatives enregistrées dans la représentativité des femmes dans les instances de décision.
Les organisations signataires se sont exprimées jeudi dans la commune urbano-rurale de la Nsele, partie est de Kinshasa, en RDC, lors de la retraite d’évaluation des projets mis en œuvre pendant au moins quatre ans et demi, marquant une étape-clé dans la promotion des droits des femmes et des filles en RDC.
Elles ont ainsi tenu à rendre un vibrant hommage au président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour son rôle de champion de la masculinité positive et les avancées significatives en matière de représentativité des femmes dans les instances de décision, notamment avec la nomination de la Première ministre et l’entrée de 31% des femmes dans le gouvernement Suminwa, une première dans l’histoire du pays.
Les bénéficiaires du projet VLF ont apprécié la collaboration existante entre les ODDF, le gouvernement congolais, ainsi que les autorités politico-administratives et coutumières dans les six provinces d’intervention du programme à savoir Tshopo, Équateur, Kasaï central, Tanganyika, Sud-Kivu et Kinshasa.
“ Leur appropriation, implication et collaboration ont été très déterminantes dans l’atteinte significative des résultats escomptés dans le cadre du programme ” ont-elles souligné.
Les ODDF ont, en particulier, félicité le gouvernement de la province de l’Équateur pour son soutien au projet VLF, notamment par l’octroi de trois parcelles de terre aux femmes des communautés de Bongonde, Bomboko, et Marché de l’école, ce qui a favorisé l’installation d’activités génératrices des revenus groupés.
Au Kasaï central, elles ont évoqué l’appui des chefs coutumiers de Dimbelenge et Kazumba dans le changement de sept normes sociales avilissantes à l’égard des femmes et des jeunes filles. En dépit de ces avancées, les ODDF ont cependant constaté le faible pouvoir économique des femmes et la persistance des conflits armés et intercommunautaires.
Elles recommandent, à haute voix, au gouvernement central de poursuivre les efforts de stabilisation de l’est du pays, où les femmes sont souvent victimes des atrocités des groupes armés, et d’impliquer davantage les femmes dans les efforts de recherche de paix.
Au ministre de la Justice, les ODDF ont préconisé de faciliter l’obtention de la personnalité juridique aux organisations féminines en allégeant les conditions mises en place.