Dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits des femmes, les organisations de défense des droits des femmes, partenaires du programme Voix et leadership des femmes (VLF) ont tenu le 28 mars 2024 à Kinshasa, une réunion d’échanges sur les enjeux de l’égalité de genre.
Abordant le panel sur le rôle des médias dans l’évolution de l’agenda genre en RDC, Grâce Israëlla Kangundu Ngyke, membre de VLF, a souligné que les médias jouent un rôle crucial dans la société en influençant les attitudes et les comportements.
Malheureusement, note-t-elle, l’accent est mis sur le plan négatif et fait prendre à la désinformation le devant sur la bonne information. Pour inverser la tendance, elle a invité les journalistes à respecter l’agenda genre en promouvant l’égalité des sexes et en dénonçant les discriminations ainsi que toute forme de violences faites à la femme, mais aussi à accorder la parole aux femmes lors des différentes émissions pour les promouvoir.
“Il faut aussi renforcer les capacités de ces professionnels des médias par des formations continues sur la question du genre et encourager une représentation équitable des femmes dans les médias, “ a-t-elle dit avant de soutenir que tout ceci ne peut être possible que si la femme elle-même arrive à prendre conscience de sa situation, à arrêter de se victimiser et à faire preuve d’un engagement sévère dans la gestion de la chose publique.
Préoccupées par les disparités persistantes qui s’observent dans le monde politique, économique, du travail et de l’entrepreneuriat ainsi que les multiples difficultés causées par les conflits armés auxquels les femmes sont les plus victimes, ces organisations, partenaires de VLF, ont, dans une déclaration conjointe, appelé les femmes et les jeunes filles à prendre conscience du rôle à jouer dans leur autonomisation tout en renforçant le réseautage des femmes pour permettre les échanges d’expériences dans différents domaines.
- Elles ont aussi appelé le gouvernement congolais à promouvoir une gouvernance inclusive en mettant en application l’article 14 sur la parité.
- À imposer un quota fixe pour la participation des femmes dans les instances de prise des décisions (Assemblée nationale, Sénat, etc.)
- À promouvoir et appuyer l’entrepreneuriat féminin.
Impliquer les femmes dans les dialogues et négociations sur la paix et la sécurité en RDC. Elles ont également invité les organisations de la société civile à multiplier le renforcement des capacités des femmes dans les domaines de l’entreprenariat, de la politique, à sensibiliser les hommes sur la masculinité positive.
Aux partenaires techniques et financiers de la RDC, elles ont recommandé de favoriser le financement des projets de renforcement des capacités des femmes en entreprenariat, de mettre en place une commission consultative permanente de collaboration avec les organisations de la société civile afin d’identifier les causes et les difficultés que rencontrent les femmes et les jeunes filles dans différents domaines.
Nancy Clémence Tshimueneka
Source: Actualite.CD