Le GPVLF échange avec les femmes congolaises autour du thème de mois de mars 2024

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Comment ‹‹ Accroître les ressources en faveur des femmes et des filles dans la paix pour un Congo paritaire » ? Cette question a été débattue au cours d’une matinée d’échange le jeudi 14 mars 2024 à Pullman Hôtel à Kinshasa, entre plusieurs femmes leaders congolais et quelques hommes. 

Modérée par Faida MWANGILWA, activiste des droits des femmes, cette rencontre a eu lieu sous l’initiative du Groupe de plaidoyer VLF (Voix Leadership Femmes en RDC) ainsi que du centre Carter. Plusieurs structures de femmes et organismes étatiques et non étatiques étaient représentées. Il s’agit notamment du ministre du genre, du ministère des PME, du PDMPE, de la DYNAFEC, des ONG des femmes et autres de la société civile.

‹‹ On ne peut pas accroître les ressources des femmes sans que les femmes y aient accès ››, a dit notamment Léonie KANDOLO, vice-présidente du GPVLF. Elle qui a eu la parole en premier pour lancer les échanges. 

Léonnie KANDOLO a fait également savoir que le groupe de plaidoyer VLF, financé par les Affaires Mondiales Canada et le Centre Carter, a pour mission de mener les actions des plaidoyers, promouvant la participation de la femme et de la jeune fille dans la vie sociale et politique. Elle a aussi souligné que le thème du 8 mars 2024 correspond avec les valeurs et les missions du GPVLF.

C’est Elodie NTAMUNZINDA, experte en genre et autonomisation de la femme qui a succédé à Léonnie KANDOLO. Cette dernière a notamment parlé du renforcement des objectifs en épinglant l’absence des structures de financement rapide pour les projets des femmes, l’absence de leadership auprès de certaines femmes et certaines d’entre elles ne se soutiennent même pas, a épinglé Élodie NTAMUNZINDA. 

Pour elle, il faut établir des partenariats avec des entreprises technologiques pour développer des solutions innovantes répondant aux besoins spécifiques des femmes en RDC.

L’activiste Annie MATUNDU, la “mère” de la résolution 1325 était également de la partie et a échangé avec l’assistance. Cette dernière a commencé son speech par la citation du romancier Adrian Van Dis qui dit beaucoup sur l’importance de la femme: ‹‹ Si dans le développement d’un pays on oublie d’impliquer les femmes, c’est comme si on voulait faire voler un oiseau avec une seule aile ››.

Annie MATUNDU a martelé sur la préservation de la santé des femmes, car une femme qui n’est pas bien portante ne fera rien. Elle a regretté que dans ce combat de l’autonomisation de la femme les ennemis des femmes soient des femmes.

« La participation active des femmes en politique contribue à l’instauration de la paix », a dit Annie MATUNDU.

La parole a été aussi donnée à la jeunesse féminine, notamment à Believe Munoki Sumbu, jeune fille médecin et membre d’une structure présente à cette activité. Elle a fait savoir à ses aînées activistes, les désidératas de la jeunesse congolaise qui demande notamment la considération, le mentoring, et l’encadrement des aînées.

Quelques recommandations ont été faites à la fin de l’activité. Il s’agit notamment de : Promouvoir la femme dans le processus de paix et de prise de décision ; Plaider en faveur de la participation significative des femmes dans les négociations de paix et le processus de réconciliation ; Plaider en faveur des politiques et de programme visant à renforcer l’accès des femmes à l’éducation, à la formation professionnelle et aux opportunités d’emploi ; Encourager le développement de programmes de micro finance et d’entrepreneuriat.

Devant la presse à la fin de cet échange, Léonnie KANDOLO a estimé, pour que les femmes soient réellement des actrices du changement, il faut qu’elles se prennent en charge. Les chiffres de la Banque Mondiale démontrent que 43% de l’économie en RDC est tenue par les femmes, et la RDC est le 6e pays au monde où il y a beaucoup de femmes entrepreuneures .

Notez que l’objectif de cette activité qui a bénéficié de l’appui financier des Affaires Mondiale Canada et appuyé par le Centre Carter, est d’amener les participants à mettre en place des stratégies et à formuler des conseils afin de permettre une amélioration de l’accès aux ressources et à la participation des femmes au processus de paix.

Dave NGONDE

Source: Pour Elles info

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