Le samedi 2 septembre, le village de Bulundi à Idjwi a été le théâtre d’une tribune d’expression populaire sur la thématique des violences domestiques. Cette activité a été réalisée dans le cadre du projet “Voix et Leadership des Femmes“, financé par les Affaires Mondiales Canada et exécuté par le Centre Carter en partenariat avec le consortium AFEM-KJN-FPM-SOS. L’objectif de cette tribune était de sensibiliser la population sur les conséquences des violences domestiques et de mobiliser les autorités et les leaders locaux à agir pour les prévenir et les combattre.
Elle a réuni plusieurs acteurs clés, tels que la cheffe de village, les chefs des sous-villages, la police locale, les organisations de la société civile (OSC) locales, les représentants du bureau de coordination de la société civile et de la NDSCI, ainsi que des femmes, des jeunes et des hommes du village. La diversité des participants a favorisé un dialogue approfondi sur les causes, les conséquences et les pistes de solutions pour lutter contre les violences domestiques.
Au cours de cette tribune, des témoignages personnels et des expériences vécues dans les familles ont été partagés. Tulia Baderha, l’une des participantes, a témoigné de l’impact positif du projet sur sa vie et celle des femmes de la communauté.
Elle a déclaré : “Ce projet nous a ouvert les yeux, nous, les femmes. Aujourd’hui, nous connaissons nos droits et sommes en mesure de les revendiquer et de les défendre. Nous voulons que chacun puisse jouer son rôle pour que nous ne revenions pas à la situation avant le projet, où les femmes étaient violemment battues, insultées et trouvaient cela normal, sans demander de l’aide.”
Vers une pérennisation des acquis du projet
Alors que le projet touche progressivement à sa fin, cette activité a permis aux participants de réfléchir aux mesures qui seront mises en place pour pérenniser les acquis obtenus au cours des deux dernières années de lutte contre les violences domestiques subies par les femmes et les jeunes filles. Il est crucial que les progrès réalisés ne soient pas simplement temporaires, mais qu’ils s’inscrivent dans la durée.
En encourageant la participation active des femmes dans les instances décisionnelles locales, il est possible de promouvoir une culture de respect et d’égalité, favorisant ainsi la prévention des violences domestiques.
Engagement des autorités et des leaders locaux
Cette tribune a également permis de renforcer l’engagement des autorités et des leaders locaux dans la lutte contre les violences domestiques. En prenant part aux discussions et aux échanges, ils ont pu comprendre l’importance de leur rôle dans la prévention et la lutte contre ces violences. Leur implication active est essentielle pour garantir la mise en place des mesures concrètes visant à protéger les femmes et les jeunes filles de la violence domestique.
Pour rappel, cette activité rentre dans le cadre de la campagne de sensibilisation et de plaidoyer pour la participation des femmes aux postes de responsabilité dans la gouvernance locale à Idjwi/Bulundi.
La Rédaction