RDC : Desy Furaha Maliro juge discriminatoire la proposition de loi sur la dot

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Les réactions frisent de partout à Kinshasa, siège des institutions en rapport avec la proposition de loi du député national Daniel Mbau fixant à 500 dollars américains la dot dans les milieux urbains et 200 dollars américains en provinces.

Pour Mme Desy Furaha Maliro, féministe et coordinatrice nationale de Femmes Solidaires pour la Paix et le Développement (FSPD), la proposition de loi, de l’honorable Deniel Mbau Sukisa, sur la dot est discriminatoire et porte atteinte à la dignité de la femme / fille car, elle chosifie la personne humaine. Elle a réagi ainsi aux dires de Professeur Rémy Kababala, expert en droit familial congolais qui soutient que « si la dot n’est pas consistante, il y a risque de résistance sexuelle dans le couple ». – Article à lire ici

Faux et faux, rétorque Mme Desy Furaha. Pour elle, il n’ y a aucun rapport (entre la dot et l’acte sexuel dans le mariage), le mariage est un consentement et non une imposition. A en croire Mme Desy Furaha, la sexualité dans le couple ne se marchande pas comme entre les prostitués (homme et femme). Mais c’est une jouissance consentie pour éviter les violences conjugales.


“La femme ou la fille n’est pas une marchandise pour laquelle on fixe un prix pour l’acheter ”, prévient-elle. Féministe et championne en genre, Mme Desy Furaha insiste toujours que “ Cette proposition de loi sur la dot est discriminatoire et porte atteinte à la dignité de la femme/fille car elle chosifie la personne humaine. Nous avons des coutumes et il y a toujours des dialogues pour arriver à une solution à l’amiable pour l’intérêt de la famille et de la communauté”.

“ la loi sur la dot est discriminatoire et porte atteinte à la dignité de la femme/fille car elle chosifie la personne humaine. Nous avons des coutumes et il y a toujours des dialogues pour arriver à une solution à l’amiable pour l’intérêt de la famille et de la communauté”.


Dans le cadre du programme Voix et Leadership des Femmes (VLF) que son organisation exécute grâce au financement du gouvernement canadien, Mme Desy Furaha Maliro pense qu’il faut des sensibilisations de proximité sur les droits des femmes (mariage, dot, droits humains en général).

La dot est un symbole et les premiers concernés ce sont les deux prétendants, explique-t-elle.

“Si l’amour est sincère, la dot sera arrangée selon les possibilités de la famille du mari.
Si la famille du mari a assez de moyens pour honorer leur future belle fille / belle famille, elle peut donner plus de ce qui est demandé, mais si elle est limitée, ou possède des moyens limités, c’est le dialogue qui primera, d’abord entre les deux fiancés, qui, à mon avis, jouent un grand rôle, car ce sont eux d’abord, les premiers concernés. La fille pose le problème à ses parents, et les histoires sont bien parties
”, note la coordinatrice nationale de FSPD.

GK

Source : Presse Congo  

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