La salle des banquets du palais du peuple, a servi de cadre mercredi 13 octobre 2021, à l’UPR info, une ONG suisse spécialisée dans l’accompagnement de l’Examen Périodique Universel (EPU) du Conseil des Droits de l’homme des Nations-Unies en partenariat avec le Centre Carter et la Commission Nationale des Droits de l’homme (CNDH), qui a organisé la session d’orientation avec les députés nationaux membres de la commission Droits de l’homme sur le suivi de la mise en œuvre des recommandations de l’Examen Périodique Universel (EPU) du 3ème cycle du Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies.
Dans son mot de circonstance, Mme Marie-Joséphine Ntshaykolo, coordonnatrice du programme Voix et Leadership des Femmes (VLF) au centre carter, a signifié que le but de cette rencontre était de présenter l’EPU et ses caractéristiques-clés, identifier la place de l’EPU dans le cadre du système de protection des droits humains de l’ONU, présenter le rôle des parties prenantes à l’EPU et du calendrier d’engagement pour l’EPU de la RDC.
Pour sa part, le Président de la CNDH, Mwamba Mushikonke, a souligné à l’assemblée que cette session était également basée sur l’évaluation avec les parlementaires membres de la commission Droits de l’homme de l’Assemblée nationale sur les 238 recommandations acceptées par la RDC à l’occasion du 3ème cycle de l’EPU du conseil des Droits de l’homme de l’ONU tenu à Genève (Suisse) en 2019.
Selon le Président de la CNDH, en acceptant les 238 recommandations, la RDC s’était engagée à ratifier les instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’homme ou encore prendre des mesures législatives, définir et adopter des politiques, programmes ou stratégies en vue de l’amélioration des conditions de jouissance des droits civils, politiques économiques, socio-culturels et surtout des droits des femmes, des enfants, des handicapés et des peuples autochtones.
Regard sur les recommandations…
Deux ans après, une évaluation sur la mise en œuvre par le gouvernement congolais de ces 238 recommandations valait tout son pesant d’or par la CNDH et l’UPR info pour constater les avancées ou non, a ajouté le Président de la CNDH.
Aux députés nationaux membres de la commission Droits de l’homme, le numéro un de la CNDH a tiré la sonnette d’alarme au cas où ces recommandations ne seraient pas mise en œuvre en vue d’améliorer la situation des droits de l’homme en RDC, les États qui les ont formulées en 2019, lors du 3ème de l’EPU, y reviendront certainement lors du 4ème cycle qui aura lieu en novembre 2024.
D’où l’implication des parlementaires membres de la commission Droits de l’homme de l’Assemblée nationale en tant que partie prenante, a fait savoir la directrice de l’UPR.Info, Monamudi Mbikay, étant surtout ceux qui contrôlent l’exécutif national, proposent et votent les lois, pour une mise en œuvre effective de ces 238 recommandations de l’EPU de l’ONU.
Évoquant le rôle du parlement dans les mécanismes internationaux des droits de l’homme, Mme Monamudi Mbikay, a expliqué que les résolutions des Nations-Unies relatives au rôle des parlements dans les travaux du Conseil des Droits de l’homme se penchent entre autres sur les résolutions 65/123, 66/261, 68/272 et 70/298.
Concernant des avancées dans la mise en œuvre de ces 238 recommandations soulevées par la Directrice exécutif de l’UPR info, le Président de la commission Droits de l’homme de l’Assemblée nationale, l’honorable, Simon Pierre Iyananio, a reconnu des efforts fournis par le gouvernement dans la mise en œuvre de quelques recommandations, qui constituaient pour lui un échantillon.
Particulièrement la mise en place d’un programme de santé publique pour lutter contre les maladies contagieuses, les mesures fortes sur la prévention et la suppression des violences basées sur le genre ou encore sur l’enregistrement gratuit des enfants à l’état civil , a martelé le député national Simon Pierre Iyananio.
Toutes ces recommandations, selon l’honorable Simon Pierre Iyananio, ont déjà trouvé des répondants, étant donné qu’il y a des propositions des lois sur la santé publique, en signifiant la ligne de conduite donnée par le Président de la République sur la couverture santé Universelle, par exemple.
Pour s’engager dans le processus de l’EPU, l’UPR info a recommandé aux parlementaires congolais à débattre du contenu du rapport national avant sa soumission par le gouvernement au conseil des droits de l’homme, coopérer avec les INDH et la société civile en ce qui concerne la mise en œuvre des recommandations.
Enfin, Mme Monamudi Mbikay a laissé entendre que les parlementaires peuvent faire avancer et protéger les droits humains par la révision et adoption d’une législation nationale respectant et intégrant les droits humains et les principes d’égalité entre les sexes, l’approbation des allocutions budgétaires pour soutenir les institutions et le programme national des droits humains ainsi qu’en maintenant l’interaction avec le comité des droits humains et d’autres parlementaires pour sensibiliser à l’obligation de l’État de respecter, protéger et réaliser les droits humains.
Grâce Ngyke K. & Alain-Prince Eale
Source: Acofepenews.com