Brèves Matinales de ce mardi 4 octobre 2022

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Ce document est un condensé de la presse nationale et internationale, il ne reflète en aucun cas le point de vue du Centre Carter. La sélection d’articles présentée n’a pas vocation à être exhaustive.

SOMMAIRE

· COP27 : Guterres exhorte le monde à agir pour sauver l’espèce humaine

· Conflit Téké -Yaka : Mboso appelle les ressortissants du Grand Bandundu à militer pour la paix

· Masisi : la société civile s’inquiète du recrutement des jeunes par des groupes armés à Bafuna

· Sud-Kivu : Les relais communautaires s’engagent à accompagner les victimes des violences sexuelles et celles basées sur le genre

· Accusé de Viol sur mineure, Antoine Ababifuanina, conseiller de Félix Tshisekedi, arrêté.

· Les USA et la RDC pour un équilibre entre la conservation des forêts et la création d’emplois

· Martin Fayulu sur la tribune de Naanga: « Il mérite l’indignité nationale, Il est complice de l’insécurité actuelle en RDC »

· Rapport GEC : l’activisme politique de l’Église catholique est concentré sur les élections (Rapport)

· Bunagana, l’un des premiers grands défis de Christian Tshiwewe

·  Beni : 10 civils et 3 militaires tués dans une attaque des ADF


  • DROITS HUMAINS

Conflit Téké-Yaka : Mboso appelle les ressortissants du Grand Bandundu à militer pour la paix

Dans le cadre de la recherche des solutions aux conflit Téké-Yaka qui sévit à Kwamouth, dans la province de Maï-Ndombe, le président de la l’Assemblée nationale, Christoph Mboso, a reçu, ce lundi 3 octobre 2022, à Kinshasa, une délégation des ressortissants du Grand Bandundu. Cette délégation comprenait notamment les 3 gouverneurs et des présidents des assemblées provinciales de l’espace Grand Bandundu. Au cours des échanges, le numéro un de la chambre basse du Parlement a appelé les ressortissants du Grand Bandundu à prôner la paix. « Que chacun de vous milite pour que la paix règne dans sa chefferie, qu’on revive la paix comme c’était auparavant sans discrimination. Recevez les étrangers, donnez-leur à manger et même la terre pour cultiver et non le pouvoir coutumier », a-t-il déclaré. À en croire Rita Bola, gouverneure du Maï-Ndombe, les trois provinces réunies prônent la paix entre Téké et Yaka qui ont toujours vécu ensemble et dans l’harmonie.

Masisi : la société civile s’inquiète du recrutement des jeunes par des groupes armés à Bafuna

La coordination territoriale de la société civile et le conseil territorial de la jeunesse de Masisi s’inquiètent de l’inertie des autorités par rapport aux opérations de recrutement des jeunes en cours dans plusieurs villages du groupement des Bafuna, dans le secteur Osso (Nord-Kivu). La société civile craint que cette situation ne mette en péril les efforts déjà consentis par les autorités, les différents partenaires dont la MONUSCO ainsi que par des acteurs locaux pour la stabilisation du territoire de Masisi.  Voltaire Batundi Sadiki, précise que la coalition des groupes rebelles du Collectif des mouvements pour le changement (CMC), de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), des Nyatura et du Nduma Defense of Congo-Renové (NDC-Rénové), enrôlent de force des jeunes avant de les concentrer dans le village de Luhinzi, choisi par ces leaders rebelles comme centre d’entrainement et de recyclage de ces jeunes recrues.   C’est avant de les incorporer dans leurs différents groupes armés juste après la formation en attendant leur déploiement dans les villages qu’ils occupent sans scrupule. Ils installent leurs administrations et font payer des taxes aux populations.

COP27 : Guterres exhorte le monde à agir pour sauver l’espèce humaine

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a exhorté lundi le monde à agir à l’occasion de la prochaine COP27 afin de prévenir des catastrophes climatiques et sauver l’espèce humaine. “Il s’agit pour nous d’une question de vie ou de mort, pour notre sécurité aujourd’hui et pour notre survie demain”, a lancé M. Guterres lors d’une déclaration à la presse au siège de l’ONU à New York, à l’occasion de l’ouverture à Kinshasa d’une réunion préparatoire à la conférence annuelle sur le climat (COP27) de novembre en Egypte. M. Guterres a rappelé que depuis cet été les “impacts du climat à travers le monde étaient immenses”. “Un tiers du Pakistan a été inondé. L’été en Europe fut le plus chaud en 500 ans. Les Philippines ont été frappées. La totalité de Cuba est dans le noir. Et ici aux Etats-Unis, l’ouragan Ian a brutalement rappelé qu’aucun pays, qu’aucune économie n’étaient préservés de la crise climatique“, a énuméré le chef de l’ONU. 


  • DROITS DES FEMMES

Sud-Kivu : Les relais communautaires s’engagent à accompagner les victimes des violences sexuelles et celles basées sur le genre

Cet engagement intervient après une formation sur l’accompagnement psychosocial et juridique des violences sexuelles et basées sur le genre.  Des séances organisées en faveur des représentants des noyaux clubs d’écoute et relais communautaires. Une activité qui s’inscrit dans le cadre du programme Propaix II financé par la GIZ, rentre dans le cadre du « Promotion des droits des femmes au Sud-Kivu à travers les actions de prévention et de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre, VSBG pour la consolidation de la paix » réalisé par l’Association des Femmes des Médias, AFEM. Durant cinq jours, des bénéficiaires ont suivi plusieurs modules sur les questions des droits humains, des violences sexuelles et de prise en charge psychosociale, le rôle et les qualités d’un para juriste en matière de viols et violences sexuelles. Ces derniers disent être satisfaits d’avoir été outillés sur les notions et techniques sur la prise en charge psychosociale et juridique des survivantes des VSBG , d’avoir compris et maitrisé leurs rôles et responsabilités dans la prise en charge psychosociale des survivantes.

Par ailleurs, ils promettent de capitaliser les acquis de la formation et s’engagent d’accompagner davantage les victimes des VSBG, de travailler toujours dans le respect des valeurs humaines et bien communs, de respecter des lois et règlement du pays, mais aussi des valeurs humaines. Anna BYAMUNGU venue de Minova dans le territoire de KALEHE, s’engage à accompagner les victimes des violences, mais aussi de lutter contre les formes d’injustices et de discrimination. « … Nous allons travailler pour défendre les droits des victimes des violences sexuelles et celles basées sur le genre. Personnellement, je m’engage aussi à œuvrer dans le respect des droits humains et la dignité humaine, » confie Anna BYAMUNGU

Accusé de Viol sur mineure, Antoine Ababifuanina, conseiller de Félix Tshisekedi, arrêté.

Un conseiller du chef de l’État congolais Felix Tshisekedi, au collège des hydrocarbures répondant au nom d’Antoine Ababifuanina est accusé de viol sur mineure. Il a été arrêté et envoyé au camp Lufungula de la commune de Lingwala, le jeudi 30 septembre 2022. 

D’après des sources concordantes, la victime est âgée de 17 ans. Cet acte a suscité des réactions notamment celle du président de l’ONG Association Congolaise pour l’Accès à la Justice ( ACAJ ), Georges Kapiamba, qui a réagi en ces termes : « Nous suivons le cas du Conseiller Antoine Ababifuanina, soupçonné et détenu par la police pour viol sur mineure. L’Officier de Police Judiciaire, instructeur du dossier, nous a rassuré qu’il sera transféré au Parquet. Pas de trafic d’influence », a dit Georges Kapiamba sur son compte Tweeter.


  • SITUATION POLITIQUE

Les USA et la RDC pour un équilibre entre la conservation des forêts et la création d’emplois

Les Etats-Unis d’Amérique et la RDC ont convenu de trouver un équilibre entre la conservation des forêts du Bassin du Congo et la création d’emplois pour les jeunes. Cet engagement a été pris au cours d’une séance de travail, lundi 3 octobre à Kinshasa, entre l’envoyé spécial du Président américain pour le climat, John Kerry, et le vice-premier ministre de l’Environnement et Développement Durable, Eve Bazaiba.   Au cours de cette rencontre, tenue en marge de l’ouverture de la Pré-COP27, la discussion a porté sur le leadership mondial de la RDC en matière de la conservation de la nature, a poursuivi John Kerry. 

Martin Fayulu sur la tribune de Naanga: « Il mérite l’indignité nationale, Il est complice de l’insécurité actuelle en RDC »

L’opposant congolais, Martin Fayulu ne décolère pas contre les résultats de l’élection présidentielle de 2018 publiés par Corneille Naanga, l’ancien président de la CENI soldée par la victoire controversée de Félix Tshisekedi, actuel Chef de l’État. Réagissant à la tribune écrite par ce dernier en guise de sa contribution au processus électoral en cours, l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018 accuse Corneille Naanga de complice de l’insécurité actuelle en RDC. « La Tribune de Naanga révèle la personnalité d’un pervers narcissique. Il est complice de l’insécurité actuelle en RDC », écrit Martin Fayulu via son compte Twitter. Il soutient que « Naanga qui mérite l’indignité nationale, a manqué l’occasion de se repentir en disant aux congolais comment il a fabriqué les résultats des élections de 2018 ». Dans une tribune de 18 pages publié le week-end dernier à travers les médias, Corneille Nangaa a invité les parties prenantes au processus électoral, au consensus pour le bon déroulement des élections générales prévues en 2023.

Rapport GEC : l’activisme politique de l’Église catholique est concentré sur les élections (Rapport)

Le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) a publié lundi 3 octobre un rapport intitulé : « l’Église catholique en RDC : au milieu du village ou au cœur de la contestation » ? Selon ce document, la détermination de l’Eglise catholique à «ne mobiliser le plus souvent les fidèles que pour exiger la tenue des élections crédibles constitue une opportunité manquée. D’autant que la défaillance du système démocratique congolais ne tient pas seulement à la fraude électorale ». Le rapport de GEC met l’accent sur l’activisme politique de l’Église catholique congolaise – concentré essentiellement aux droits politiques – et sur ses propres défis de démocratie en interne.  « L’Église catholique est un acteur important de la sphère politique congolaise. De la Conférence nationale souveraine aux protestations autour du processus électoral entre 2015 et 2018, en passant par la redynamisation d’une opposition politique affaiblie par les pratiques de débauchage et de corruption, elle a joué un rôle crucial dans la lutte pour la démocratie dans le pays, à travers notamment la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et le Comité laïc de coordination (CLC) », rappelle le rapport.


  • SECURITE

Bunagana, l’un des premiers grands défis de Christian Tshiwewe

Figure majeure de l’appareil sécuritaire de la RDC depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi au pouvoir, Christian Tshiwewe Songesha connaît une ascension fulgurante.  Élevé d’abord au grade de général major, il a ensuite été nommé commandant de la puissante Garde républicaine (GR) en remplacement en avril 2020 du général Gaston Hugues Ilunga Kampete, visé par des sanctions occidentales. A la tête de l’unité d’élite de l’armée congolaise chargée de protéger le président de la République et les principales institutions du pays, Christian Tshiwewe Songesha a été un des éléments essentiels dans le contrôle des FARDC pendant la délicate phase de divorce entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. On se souvient de ces rares prises de parole. « En cette période marquée par les agitations politiques, les politiciens manipulent maintenant l’Armée. S’ils se rendent compte qu’ils ont un proche ou un membre de famille dans l’Armée, ils vous appellent pour vous parler des problèmes politiques. Et quand toi tu arrives, tu rassembles deux ou trois militaires et tu commences à en parler avec eux. Il faut arrêter avec les sentiments. Je vais vous arrêter (…). Il faut rester fidèle au Chef de l’Etat. C’est pour cela que vous avez cette tenue et ce béret. Il faut rester fidèle au président Félix Antoine Tshisekedi » avait-il déclaré au cours d’une parade en novembre 2020.

Beni : 10 civils et 3 militaires tués dans une attaque des ADF

Au moins treize personnes, dont trois membres des forces armées, ont été tuées dans une attaque de présumés rebelles ADF dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, ont annoncé lundi des responsables locaux. Les présumés membres des Forces démocratiques alliées (ADF) ont attaqué l’agglomération de Beu-Manyama, dans le territoire de Beni, dans la nuit de dimanche à lundi, ont indiqué des habitants.  “Trois soldats ont été tués au cours de cette incursion des ADF et deux autres blessés”, mais aussi de “nombreux civils”, a déclaré à l’AFP Charles Endukadi, un chef local. Le “bilan provisoire” est de “13 personnes tuées : 10 civils et trois militaires”, a précisé Kinos Katuo, président de la société civile de Mamove dont dépend Beu-Manyama, à environ 70 km au nord-ouest de Beni. Le lieutenant qui commandait l’unité de l’armée fait partie des victimes. “Nous regrettons fortement la mort de ce commandant (…) qui défendait l’agglomération et protégeait la population”, a-t-il ajouté. 

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