Suite à la persistance de la guerre dans les zones de Rutshuru, Kiwanja, Rumangabo, Kibumba et dans les alentours, les organisations de défense des droits de la femme, ODDF en sigle et la synergie des Organisations féminines d’appui aux initiatives communautaires, SOFAIC-Tanganyika montent au créneau et dénoncent les abus dont sont victimes les femmes et filles de cette partie du pays.
Dans une déclaration lue devant la presse ce vendredi 07 avril 2023 à Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika, les Organisations de défense des droits de la femme, ODDF en sigle et la synergie des Organisations féminines d’appui aux initiatives communautaires, SOFAIC-Tanganyika se montrent intransigeantes quant à la montée des violences sexuelles et celles basées sur le genre que subissent les femmes et filles dans les zones de Rutshuru, Kiwanja, Rumangabo, Kibumba et aux alentours de la province du Nord-Kivu en RDC.
Pour ces Organisations partenaires du Centre Carter dans le cadre de la mise en œuvre du programme Voix et leadership des femmes, VLF en abrégé qui est financé par les Affaires Mondiales du Canada, cette situation sape les efforts de la paix et entraîne une escalade de l’insécurité ainsi que des grandes souffrances humaines. Tout en saluant l’engagement innovateur et les initiatives du Gouvernement congolais dans le processus de restauration de la paix et de l’autorité de l’Etat dans les zones à confits à travers le mécanisme des opérations conjointes avec la communauté d’Afrique de l’Est, EAC; ces Organisations rappellent la nécessité aux parties prenantes dans ces conflits de respecter la déclaration de Bujumbura faite lors de la conférence régionale sur les femmes, la paix, la sécurité et le développement dans la région des grands-lacs ; le rapport global de l’ONU femmes sur la Résolution 1325 du conseil des Nations-Unies et les objectifs de développement durable de l’agenda 2030 pour le développement durable. Pour ce faire, elles recommandent au Secrétaire Général de l’ONU, aux parties prenantes aux conflits et aux autorités congolaises de tout mettre en œuvre pour le retour de la paix dans ces zones.
« Eu égard à tout ce qui précède, nous demandons au Secrétaire Général de l’ONU et à la communauté internationale d’exhorter les rebelles du M23 à respecter le cessez-le-feu afin de créer les conditions nécessaires à son retrait total et effectif de toutes les zones occupées à l’Est de la République démocratique du Congo, conformément aux décisions du mini-sommet de Luanda tenu le 23 novembre 2022 ;
Aux parties prenantes aux conflits d’assurer un accès humanitaire immédiat et sans entrave à la population touchée surtout celle retrouvée dans les camps des déplacés internes et de garantir la protection des civils et le respect du droit international humanitaire »
Par ailleurs, ces Organisations partenaires du Centre Carter réaffirment leur soutien en faveur des efforts diplomatiques régionaux notamment par les processus de Nairobi et de Luanda qui promeuvent la désescalade et créent les conditions d’une paix durable en RDC.
Notons que cette déclaration des Organisations de défense des droits de la femme, ODDF en sigle et la synergie des Organisations féminines d’appui aux initiatives communautaires, SOFAIC-Tanganyika est faite à la suite des violations constatées dans la mise en œuvre de l’accord-cadre de cessez-le-feu entre les rebelles du M23 et le Gouvernement congolais en raison de la guerre qui occasionne le mouvement des populations et provoque une situation critique des femmes et jeunes filles de la province du Nord-Kivu particulièrement celles des zones à confits.
Jeannot MWILAMBWE depuis Kalemie
Source: miradorinfo.net