Kisangani, 03 mars 2024 (ACP). – Une proposition d’un code de bonne conduite pour la protection des élèves sourds- muets contre les violences basées sur le genre (VBG), a été faite samedi, lors de la clôture d’un atelier de deux jours, tenu à Kisangani, dans le nord-est de la République démocratique du Congo.
« Nous avons proposé ce code de bonne conduite pour la protection et la répression des enfants sourds-muets contre tout acte considéré comme VBG, faire signer aux enseignants l’engagement du respect strict du code et intégrer les dispositions pertinentes dans le règlement intérieur de l’école », a déclaré Patience Lisisa, coordonnatrice de l’Asbl ” Action des femmes handicapées pour les droits de l’homme et le développement intégral (AFHADHODI / Tshopo).
Et d’ajouter : « Nous avons opté comme mécanismes de prévention: la sensibilisation permanente des élèves sourds-muets et des enseignants contre les VBG par les ONG, les médias et les officiels. Au niveau de l’école, nous allons créer un groupe des volontaires parmi les élèves pour sensibiliser les autres à travers des théâtres, saynètes, jeux, boîte à images et autres messages préparés par les experts en la matière ».
Elle a fait savoir qu’en ce qui concerne les mécanismes de protection, il est recommandé la pratique de la masculinité positive, la promotion des compétences intellectuelles et physiques ainsi que de la discrimination positive entre les personnes vivant avec handicap (PVH) et les validés mais aussi de parler clairement de la sexualité aux enfants surtout pendant les cours.
Des stratégies de prévention et de protection contre les VBG
Par ailleurs, Patience Lisisa, coordonnatrice de l’Asbl « AFHADHODI / Tshopo », a fait remarquer que les parties prenantes à cet atelier de travail, se sont également penchés sur plusieurs stratégies à mener pour prévenir et protéger les élèves sourds-muets contre les VBG dont ils sont victimes.
» Organiser des séances de renforcement des capacités sur les VBG de toutes les parties prenantes (personnel administratif, enseignants, surveillant, comité des parents et élèves, initier la communauté scolaire aux symboles signifiants la lutte contre les VBG « , a-t-elle souligné.
Pour les stratégies de protection, a mentionné Mme Lisasi, les participants ont opté pour la vulgarisation des textes juridiques et légaux en rapport avec les VBG subies en langues locales, le renforcement des causeries éducatives en rapport avec les VBG et la mise en place d’un système d’alerte aux écoles avec des numéros verts pour dénonciation.
Ce draft des mécanismes et stratégies fera l’objet d’un autre atelier où les participants devront le consolider et l’amender afin de permettre à l’Asbl « AFHADHODI » de disposer d’un document pour bien mener un plaidoyer auprès des autorités politico-administratives, à travers les enfants sourds-muets.
Cet atelier est l’une des activités du projet Voix et Leadership des Femmes (VLF) sur la prévention et la protection des élèves sourds-muets contre les VBG en milieu scolaire.
Il sied de rappeler que cet atelier est matérialisé dans la Tshopo par l’Asbl AFHADHODI, sous l’appui du projet Voix et Leadership des Femmes « VLF » financé par les Affaires Mondiales Canada et exécuté par le centre Carter.
ACP/C.L.