Le thème national du mois de mars 2024, “Accroître les ressources nécessaires en faveur des femmes et des filles dans la paix pour un Congo paritaire”, a fait l’objet d’une matinée d’échanges organisée par un groupe de femmes activistes à Kinshasa.
Prenant part à ces discussions, Leonie kandolo, vice-présidente du groupe de plaidoyer Voix et Leadership des Femmes a indiqué que ce plaidoyer est consécutif au non-respect de l’égalité des genres perceptible dans les institutions du pays, tout en martelant sur la participation des femmes à toutes les sphères de prise de décision pour accroître leurs ressources.
Elle a souligné que le thème du 8 mars 2024 correspond aux valeurs et missions du Groupe de plaidoyer Voix et Leadership des Femmes (GPVLF), qui sont centrées sur les actions des plaidoyers promouvant la participation de la femme et de la jeune fille dans la vie sociale et politique.
De son côté, Annie Matundu, représentante de la Ligue Internationale des Femmes pour la paix et la Liberté (WILPF), a fait part des recommandations recueillies à l’occasion du mois de mars, parmi lesquelles la création, dans les prochains jours, d’une banque des femmes pour venir en aide aux femmes et jeunes filles dont le pouvoir économique est faible. Elle s’est tout de même indignée du fait que, dans le combat de l’autonomisation de la femme, ses ennemis premiers sont les femmes.
Pour renverser cette tendance, Anny Matundu a révélé que les activistes des droits des femmes vont cette fois-ci mettre en place des nouvelles stratégies pour que la voix de la femme congolaise puisse se faire entendre. Elle a également appelé au respect global de la constitution du pays ainsi que de la loi électorale qui reconnaissent la parité et la représentativité des femmes à tous les niveaux.
Quelques recommandations ont été faites à la fin de l’activité, notamment la promotion de la femme dans le processus de paix et de prise de décision ; un plaidoyer en faveur de la participation significative des femmes dans les négociations de paix et le processus de réconciliation; un autre plaidoyer en faveur des politiques et un programme visant à renforcer l’accès des femmes à l’éducation, à la formation professionnelle et aux opportunités d’emploi.
Modérée par Faida MWANGILWA, activiste des droits des femmes, cette rencontre a lieu sous l’initiative du Groupe de plaidoyer VLF (Voix Leadership Femmes en RDC), en collaboration avec le centre carter.
L’activité a connu l’appui financier des Affaires Mondiales Canada.
Le but poursuivi était d’amener les participants à mettre en place des stratégies et formuler des conseils dans le but d’améliorer l’accès aux ressources et à la participation des femmes au processus de paix.
Nancy Clémence Tshimueneka
Source: Actualite.CD