Brèves Matinales de ce lundi 31 octobre 2022

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Ce document est un condensé de la presse nationale et internationale, il ne reflète en aucun cas le point de vue du Centre Carter. La sélection d’articles présentée n’a pas vocation à être exhaustive.

SOMMAIRE


  • DROITS HUMAINS

Combats FARDC-M23 : situation humanitaire préoccupante pour des milliers de civils à Rutshuru

La situation humanitaire reste préoccupante dans la province du Nord-Kivu et particulièrement dans le territoire de Rutshuru, où des milliers de personnes se déplacent fuyant les affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23. Il est urgent de donner une réponse humanitaire aux besoins que présentent ces personnes en détresse, a déclaré le coordonnateur résident et coordonnateur humanitaire en RDC, Bruno Lemarquis, lors d’une interview exclusive accordée à Radio Okapi dimanche 30 octobre. Bruno Lemarquis indique que depuis la reprise des combats il y a quelques jours, environ cinq mille personnes ont fui leurs villages : “Ces personnes se déplacent actuellement et ont de très nombreux besoins humanitaires, des besoins de protection immédiate, des besoins d’assistance humanitaire notamment en termes de vivres, d’eau potable, de services d’hygiène, d’assainissement, de santé, d’abris, etc”. 

Avancée du M23: Mukwege est formel, « c’est une occupation étrangère »

Denis Mukwege s’est exprimé sur la progression du M23 qui occupe plusieurs agglomérations congolaises dont Bunagana, Rutshuru-centre et Kiwanja. Dans un court message, le prix Nobel de la paix pointe du doigt le Rwanda, l’Ouganda et même les autorités congolaises. « L’occupation étrangère de Rutshuru et Kiwanja illustre de manière patente l’échec de l’état de siège, de la gouvernance sécuritaire et de la diplomatie régionale RDC mais aussi la mauvaise foi flagrante du Rwanda et de l’Ouganda », dit-il. Et d’ajouter : « Toutes les échelles de responsabilité, individuelle et étatique, congolaise et étrangère, doivent être établies pour éviter la poursuite du génocide en cours en RDC depuis 1996 ». Mi-juin, le Prix Nobel 2018 tenait déjà les mêmes propos. « L’agression du Rwanda à travers le M23 ce n’est pas une nouvelle chose », avait déclaré le médecin devant la presse à Bukavu, juste avant la visite dans son hôpital de Panzi, à la périphérie de la ville, du roi des Belges et de son épouse, qui achèvent une visite de six jours en RDC, ancienne colonie belge.

FARDC-M23: l’UA “extrêmement préoccupée”, appelle à un cessez-le-feu immédiat

“L’Union africaine (UA) s’est déclarée “extrêmement préoccupée” dimanche par la détérioration de la situation sécuritaire dans l’est troublé de la République démocratique du Congo, appelant à un cessez-le-feu immédiat. L’UA “appelle toutes les parties à établir un cessez-le-feu immédiat, à respecter le droit international, la sécurité des civils et la stabilité aux frontières de tous les pays de la région”, dans un communiqué conjoint signé par le président en exercice de l’Union africaine, le président sénégalais Macky Sall, et le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat. “Ils exhortent en outre, toutes les parties prenantes à s’engager dans un Dialogue constructif, dans le cadre du mécanisme existant, le Cadre de paix, de sécurité et de coopération de l’Union africaine pour la RDC et la région, et du Dialogue de paix inter-congolais de la Communauté d’Afrique de l’Est”, selon les termes du communiqué.

Combats FARDC-M23: la MONUSCO réaffirme son appui à l’armée congolaise

La MONUSCO apporte son appui aux FARDC et intervient aussi dans la protection des civils déplacés et l’évacuation des personnes blessées au front des combats entre l’armée congolaise et la rébellion du M23. Le général Benoit Chavannat, commandant adjoint des forces de la MONUSCO, a apporté cette précision dimanche 30 octobre à Radio Okapi : « Dans les circonstances actuelles, marquées par des affrontements armés sur le terrain et par une situation humanitaire très détériorée et préoccupante, la force de la MONUSCO agit dans le cadre de son mandat”, a indiqué le   Chavannat, selon quatre axes principaux.Il a d’abord évoqué “un appui direct aux FARDC, pour tenir des positions défensives, fournir des feux ripostes aux agressions ; ensuite en patrouillant le long de la route nationale numéro deux principalement afin de rétablir la circulation pour des besoins humanitaires depuis Goma jusqu’à Rutshuru mais aussi en accueillant les populations civiles vulnérables pour assurer leur protection au sein et aux abords des bases de la MONUSCO”.   


  • DROITS DES FEMMES

Semaine mondiale de l’Education aux médias et à l’information: les professionnels des médias appelés à exploiter les thématiques sur les droits humains avec un accent particulier sur les droits de la femme

Dans une déclaration rendue publique le vendredi 28 octobre, l’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse Écrite (ACOFEPE) et le Réseau des Femmes leaders pour l’accès à la parole appellent les professionnels des médias à améliorer la qualité du contenu des informations destinées à la consommation du grand public particulièrement celles devant contribuer à l’éducation des élèves surtout les filles. Et ce, en marge de la célébration de la semaine mondiale de l’Education aux médias et à l’information. A l’issue des trois sessions des tribunes d’échanges organisées du 24 au 28 octobre 2022, à l’intention des jeunes filles écolières des 5ème et 6ème des humanités sur le rôle social des médias auprès des élèves de la commune de Kisenso, l’ACOFEPE et le Réseau des Femmes leaders pour l’accès à la parole ont constaté que la plupart de jeunes écolières ont toutes des Smartphones et passent très souvent leur temps à lire sur Facebook, Instagram, TIC TOC, etc. En outre, ces écolières ne sont pas attirées par l’information utile mais plutôt ludique alors qu’elles sont appelées à jouer un rôle déterminant dans la société.

Bukavu : construction d’une usine de production de bioéthanol pour autonomiser plus de 300 femmes vulnérables

Une usine de production de bioéthanol pour désinfectant à base de la canne à sucre est en construction, depuis quelques semaines, à Bukavu (Sud-Kivu). Construite dans l’enceinte de la Fondation Panzi, cette entreprise fait partie d’un projet d’autonomisation de plus 300 femmes vulnérables. Le représentant de cette structure à ce projet, Bertin Rutega a expliqué que certaines de ces femmes travailleront dans cette usine et d’autres se chargeront de l’approvisionner en cannes à sucre. « Ces femmes vont cultiver la canne à sucre grâce à l’appui du projet. Et, l’usine sera donc leur client principal pour écouler leurs produits et avoir des revenus réguliers », a-t-il précisé. Bertin Rutega est persuadé que ce projet va améliorer les conditions de vie de plusieurs familles de Bukavu à travers ces femmes. « La femme est une actrice importante dans le travail de développement. C’est un projet innovant qui aura de l’impact et qui apportera beaucoup du changement positif dans la vie de nos bénéficiaires », a poursuivi ce représentant de la Fondation Panzi.


  • SITUATION POLITIQUE

La RDC décide de l’expulsion de l’ambassadeur rwandais en réponse à l’appui de son pays au M23

Le Conseil supérieur de la défense, présidé samedi 29 octobre par le Président de la République, décide de l’expulsion de l’ambassadeur du Rwanda en RDC.  Cette décision fait suite à l’appui avéré du Rwanda aux terroristes du M23 en vue d’une offensive générale contre les positions des FARDC, ayant abouti notamment à la prise des quelques localités du territoire de Rutshuru par le M23, rapporte un communiqué du porte-parole du Gouvernement. Le président de la République, Felix Tshisekedi a présidé une réunion élargie du Conseil supérieur de la défense samedi à la cité de l’Union Africaine à Kinshasa. Selon le compte rendu de cette réunion, publié par le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, « Il a été question de faire le point de l’évolution de la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu marquée particulièrement par une série d’attaques et l’occupation de quelques localités congolaises, dans le territoire de Rutshuru, par le M23 appuyé par l’armée rwandaise ».

Le Rwanda « note avec regret » l’expulsion de son ambassadeur par la RDC

« Il est regrettable que le gouvernement de RDC continue de faire porter au Rwanda la responsabilité de ses propres échecs de gouvernance et de sécurité », ont affirmé les autorités rwandaises dans un communiqué dimanche 30 octobre. Elles réagissaient ainsi à la décision de la RDC d’expulser l’ambassadeur rwandais a cause du soutien de son pays aux rebelles du M23. Les forces de sécurité rwandaises à la frontière avec la RDC sont désormais placées en état d’alerte, selon le communiqué, et continuent de surveiller l’escalade congolaise.

RDC-Rwanda-M23 : Paul Kagame a échangé avec António Guterres

Paul Kagame affirme ce lundi qu’il s’est entretenu avec António Guterres, secrétaire général des Nations unies, sur les violences en RDC. Dans un tweet, il a évoqué qu’il s’agissait notamment des voies de sortie et du processus de désescalade. « Il y a quelques heures, j’ai eu une bonne discussion avec le secrétaire général des Nations unies sur le conflit en RDC. Les voies et moyens de désamorcer … et de résoudre les problèmes de manière pacifique en s’appuyant sur les efforts de Nairobi, de Luanda et d’autres efforts internationaux ! Nous n’avons qu’à nous engager à les appliquer », a-t-il déclaré. La veille, son gouvernement avait “noté avec regret” la décision de Kinshasa d’expulser Vincent Karega du territoire congolais. « Il est regrettable que le gouvernement de RDC continue de faire porter au Rwanda la responsabilité de ses propres échecs de gouvernance et de sécurité », a déclaré un communiqué des autorités rwandaises. Elles ont ajouté que les forces de sécurité rwandaises à la frontière avec la RDC avaient été placées en état d’alerte.


  • SECURITE

Maï-Ndombe : réouverture de la route Masiambio-Kwamouth, après les opérations des FARDC

Le trafic a repris, depuis quelques jours, sur la route Masiambo-Kwamouth à la suite des opérations militaires menées dans ce coin de Maï-Ndombe. Le commandant-adjoint de la 1ère zone de défense, chargé des opérations et renseignements militaires, général Major Hugo Ilondo l’a affirmé, samedi 30 octobre, à Radio Okapi : « Sur place pour le moment, la situation est calme par rapport il y a deux mois. Nous avons rouvert l’axe sur la nationale 17, maintenant les véhicules peuvent passer comme vous le constater, nous avons ouvert aussi l’itinéraire Kwamouth ». Cet officier des FARDC a également promis d’ouvrir, dans les jours à venir, le tronçon qui va de Kwamouth jusqu’au fleuve Congo.Il a assuré que la situation est apparemment calme sur la nationale n 0 17 et les assaillants se sont enfuis dans des forêts profondes et éloignées.

M23 à Rutshuru : « L’armée est décidée, nous allons tout récupérer » (Général Bruno Mpeza)

Arrivé ce dimanche 30 octobre 2022, dans la ville de Goma, au Nord-Kivu, sur fond des tensions dues à une agression étrangère, le nouveau commandant de la 34eme région militaire, le général-major Bruno Mpeza, tient tête haute à la récupération des toutes les zones occupées par les terroristes du M23, une rébellion accusée d’être soutenue par le Rwanda, voisin. Devant la presse, à sa descente d’avion, au tarmac de l’aéroport de Goma, Bruno Mpeza a rassuré la population de la détermination tout azimut des forces armées FARDC à défendre l’intégrité territoriale du pays. Pour lui, l’armée est décidée à tout récupérer des mains du M23. « (…) Tout est en train d’être mis en œuvre pour récupérer tout ce qui est pris. L’armée est décidée, nous allons tout récupérer », a-t-il dit. « l’État, c’est l’État. Que la population se tranquillise, l’armée est là. Que la population ait confiance », a, ensuite, signifié le Général Bruno Mpeza, nouveau chef de la 34eme région militaire, au Nord-Kivu.

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